Celui que nous dessine nos gouvernants sans discontinuité depuis 20 ans ?
Intervention du groupe Parti de Gauche au Conseil Municipal de Cognac du 23 Mai 2013
Licence libre cc-by-nc :Pierre-Alain Dorange |
Un contrat pouvant être financé jusqu'à 75% du SMIG par
l’état.
Si l’état se donne les moyens de financer ce type de contrat, pourquoi n’augmente t’il pas la dotation aux collectivités, pour que ces dernières créent les emplois statutaires dont elles ont besoin ?
Si l’état se donne les moyens de financer ce type de contrat, pourquoi n’augmente t’il pas la dotation aux collectivités, pour que ces dernières créent les emplois statutaires dont elles ont besoin ?
Un emploi d’avenir de la même veine que les TUCS, SIVP, CES,
CAE, emploi jeune, CUI, et autres ; alors qu’il n’y a jamais eu d’évaluation
pertinente de ces différents contrats, pour démontrer leurs effets positifs sur
le chômage.
Nous sommes pour d’autres solutions plus radicales, car il
faut un véritable traitement de fond pour arriver à combattre et vaincre
le chômage.
Ce n’est pas en instaurant l’austérité, que les élus qui accréditent ce choix y parviendront.
Ce n’est pas en instaurant l’austérité, que les élus qui accréditent ce choix y parviendront.
Cette situation nous conduit d’ailleurs inexorablement dans
l’impasse, en imprimant une récession économique qui débouche
sur 1 000 licenciements par jour en cette année 2013.
Avant d’être offerts au privé semble-t-il, ce qui serait une
forfaiture, ces emplois d’avenirs sont proposés aux associations et
collectivités.
Associations pour une bonne partie d’entre
elles, qui saisissent ces contrats en lieu et place de pouvoir salarier un
professionnel. Pourquoi ce choix : pour tenter de répondre à un
besoin social nécessaire, et à une demande institutionnelle, pour
laquelle ils n’ont pas les subventions.
Licence libre cc-by-nc :Pierre-Alain Dorange |
150 000 emplois d’avenirs pour contribuer à résorber
le chômage qui touche 3 500 000 demandeurs d’emplois de catégorie A,
et 5 000 000 toutes catégories confondues, sans évoquer le nombre de
travailleurs pauvres. On voudrait nous faire prendre des vessies pour des
lanternes, que l’on ne si prendrait pas autrement !
Emploi d’avenir qui dénature le CDI, et précarise un
peu plus les salariés comme la nouvelle loi l’ANI,
souhaitée par le MEDEF, et voulue par le gouvernement, mais vilipendée par une
majorité de salariés, et qui va accroître la pauvreté et la
désespérance.
Pour lutter contre le chômage des jeunes, ne
vaut-il pas mieux comme nous le faisons au sein de notre collectivité, une politique
d’apprentissage ambitieuse pour mener à un emploi durable, nous avons
d’ailleurs "stagiairisé" deux apprentis. Alors quelle est la
finalité de ces emplois d’avenirs, si ce n’est, comme bien souvent, un effet
d’aubaine pour faire face à des besoins permanents ?
Nous allons donc avoir de la main d'œuvre pour pas chère, qui
va augmenter l’effectif des agents précaires de la mairie,
alors que par ailleurs nous avons mis en place une politique de résorption de
la précarité...
Nous contribuons par ce choix à appauvrir,
et à fragiliser le statut de la fonction publique, et son efficience à moyen
terme, nous sommes en contradiction avec la politique que nous
menons en direction des agents, avec beaucoup de difficultés certes, mais avec
des réussites.
Alors qu’il nous faudrait une politique ambitieuse
à tous les niveaux, qui devrait passer par le partage des richesses,
par le partage du temps de travail, entre autre. Nous en sommes
encore aux mesurettes pour amuser la galerie, pour faire croire que l’on
s’attaque résolument au problème. Ce sont les mêmes objectifs qui dictent cette
politique, qui est de contraindre les salariés à payer un lourd tribu pour
permettre à une « élite » de continuer à jouir de leur argent, et à poursuivre
leur jeu de massacre de la protection sociale, et ce au nom de
la sacro sainte règle libérale.
De plus, paradoxe de la situation, et qui vient compléter le
tableau, nous avons des jeunes au chômage mais aussi des salariés de plus de 50
ans licenciés qui ne retrouvent pas de travail, et l’on va exiger de ces
derniers, de travailler plus longtemps ? Ou ? et dans
quelles conditions ?
Je pose la question à quand un Contrat pour les Seniors Sans
Avenir, avec son cortège d’atteinte à la « dignité salariale »
et la boucle sera bouclée !
Pour conclure
Je vous le demande seriez vous prêt à accepter un emploi sans
avenir, ou à le souhaiter pour vos enfants, avec sa rémunération, son absence
de perspective, si ce n’est celle d’avoir une reconduction de contrat, ou celle
de retourner à la case départ ?
Démystifions l’intérêt de ces emplois, qui, comme disent ceux qui ne sont pas concernés,
Démystifions l’intérêt de ces emplois, qui, comme disent ceux qui ne sont pas concernés,
« que c’est mieux que rien, et qu’il faut s’en
contenter »
Si nous devons répondre à des besoins économiques et sociaux,
créons de vrais emplois.
Vous l’avez compris, nous voterons contre la
mise en place de ces emplois d’avenirs, qui ne sont que des emplâtres sur une
jambe de bois.
Je terminerai par cette citation d’Albert Jacquard :
« le véritable remède
contre le chômage, est qu’il n’y ait plus de travail pour personne, mais pour
chacun une véritable place dans la société »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires irrespectueux, insultants, racistes ou non conformes à la loi seront effacés dans leur intégralité.
Pensez que ce vous écrivez sera archivé et lisible pendant plusieurs années, donc merci de bien tourner 7 fois votre clavier avant d'écrire...
Merci d'indiquer votre nom ou un pseudonyme avec votre commentaire.