photo : Charlotte Henard - cc-by-sa |
Dans le domaine de l'informatique, nous
achetons, nous consommons sans toujours nous soucier du fond de ce
que nous utilisons, et de ce en quoi cela nous engage. Il en est de
même pour les collectivités.
Nous prenons l'informatique, pour un simple
outil fini, consommable.
Pourtant nous faisons souvent le choix
d'utiliser des Logiciels Propriétaires, et ce, au détriment des
Logiciels sous Licence Libre (une licence définit les droits de
l'auteur). La Licence Propriétaire est pourtant, privative de liberté
et donc source de dépendance, des utilisateurs envers les
entreprises développant les programmes.
Techniquement, un logiciel sous licence libre a
4 caractéristiques principales :
- l'accès à la lecture du code d'un programme, pour savoir comment il fonctionne
- la permission de modifier ce code, pour l'adapter, le corriger
- la permission de redistribuer ce code, le partager
- la permission d'utiliser ce code dans n'importe quel cadre d'utilisation, associatif, professionnel, particulier,...
Concrètement il donne aux utilisateurs, les
capacités de comprendre le fonctionnement d'un programme et ainsi de
ne pas rester emprisonné au savoir faire du développeur du
programme. Si vous n'avez pas les compétences techniques pour
comprendre le programme d'autres personnes pourront le faire et
partager avec vous ces compétences, sans pour autant dépendre de
l'entreprise qui auras créé le programme.
L'outil qu'est la Licence Libre, est utilisé
principalement dans le monde de l'informatique. Il est d'un enjeux
énorme dans notre société.
Philosophiquement parlant, le monde dit « du
libre » a pour but de permettre le partage des connaissances
entre tous. Il s'agit d'un outils empêchant, l'accaparement du savoir
faire par un groupe de personnes. Il empêche par conséquent, la mise
en place de l'obscurantisme, de la dépendance et la monté des
inégalités.
La politique de la propriété intellectuelle
est souvent privative de liberté ( licence propriétaire). Elle est
très importante dans un monde capitaliste, car synonyme de propriété
privée et possible vecteur d'exploitation.
photo : Pierre-Alain Dorange - cc-by-sa |
Adopter les Logiciels sous Licence Libre, dans
le fonctionnement d'une municipalité permet de lutter, résister
contre ces politiques et réfléchir, proposer, construire une autre
façon de voir notre société. Il est l'exemple, d'une consommation,
non aveugle.
D'un point de vue pratique, il permet à une
municipalité de ne pas dépendre des éditeurs de logiciels
(maintenance, mise à jour, guide pour les services techniques,
utilisation des communautés d'utilisateurs, ...) .
Elle doit se protéger de l'utilisation des
Logiciels Propriétaires, en favorisant les solutions Libres, car
répondant à des critères d'indépendances, de stabilité, de
pérennité des données, et interopérabilité.
Pour cela elle doit se donner les moyens
d'avoir un service possédant les compétences humaines pour mettre
en place ces systèmes. Mais aussi elle doit perdre le réflexe
d'utiliser des logiciels propriétaires dans ses services (bureautique, gestion, format de ces fichiers, format de ces données,
promotion d'un internet neutre...).
En plus de se soucier de sa manière de
consommer, la Ville doit participer à l'éducation sur les dangers à
l'utilisation des logiciels propriétaires et doit éduquer,
promouvoir l'utilisation des Logiciels Libres.
Elle doit permettre la mise en place d'ateliers
de pratique et de présentation de ces systèmes dans les écoles et
milieux publics.
Il ne s'agit donc pas d'un choix uniquement
technique, mais aussi idéologique et donc politique.
La ville est le premier lieu où nous vivons.
Elle doit donc être un endroit où nous devons trouver les outils
pour nous émanciper. Nous voulons donc mettre en place, ces moyens .
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